Sa Majesté, le Roi Mohammed VI du Maroc,
Excellences,
Madame Nadia Fettah Alaoui, ministre des Finances et de l’Économie du Maroc,
Mesdames et Messieurs les ministres et hauts fonctionnaires,
Madame Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement,
Monsieur Benedict Oramah, président de la Banque africaine d’import-export, représenté par M. Haytham El Maayergi, vice-président exécutif,
Monsieur Samaila Zubairu, président d’Africa Finance Corporation,
Monsieur Alain Ebobisse, directeur général d’Africa50,
Madame Boitumelo Masako, présidente-directrice générale de la Banque de développement d’Afrique australe,
Monsieur Muhammad Al Jasser, président de la Banque islamique de développement, représenté par M. Hani Sombol, directeur général de la Société internationale islamique de financement du commerce,
Monsieur Admassu Tadesse, président émérite et directeur général de la Banque de commerce et de développement,
Madame Nadia Calvino, présidente de la Banque européenne d’investissement, représentée par M. Ambroise Fayolle, vice-président,
Monsieur Sidi Oud Tah, président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique,
Mesdames et Messieurs les dirigeants d’entreprises et investisseurs du monde entier,
Mesdames et Messieurs les administrateurs du Groupe de la Banque africaine de développement,
Mesdames et Messieurs les membres des médias,
Ma chère épouse, Grace,
Mesdames et Messieurs,
Bonjour !
Je suis ravi de vous accueillir, au nom de tous les partenaires de l’Africa Investment Forum, aux Market Days de l’Africa Investment Forum 2024.
Nous sommes particulièrement honorés d’être, une fois de plus, gracieusement accueillis par le gouvernement du Royaume du Maroc dans cette magnifique capitale de Rabat.
Je tiens tout particulièrement à rendre hommage et à exprimer notre profonde gratitude à Sa Majesté le roi Mohammed VI d’avoir placé les Market Days de l’Africa Investment Forum 2024 sous son haut patronage.
Je salue le leadership de Sa Majesté le Roi, sa passion, son dynamisme et son engagement à promouvoir les investissements du secteur privé en Afrique.
Je suis pleinement convaincu que le développement accéléré de l’Afrique nécessite une plus grande mobilisation des capitaux privés.
Nous devons faire en sorte que les capitaux puissent être déployés pour saisir les opportunités qui se présentent en Afrique. Pour l’Africa Investment Forum, c’est le principe directeur qui nous a réunis en tant que membres fondateurs, regroupant le Groupe de la Banque africaine de développement, Africa50, la Banque africaine d’import-export, la Banque de développement d’Afrique australe, la Banque islamique de développement, la Banque européenne d’investissement et la Banque de commerce et de développement.
Je suis heureux d’accueillir aujourd’hui la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, qui rejoint les membres fondateurs. Je me réjouis que ma collègue, la présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) soit présente aujourd’hui, et je suis certain que la Banque rejoindra également la plateforme, alors que nous unissons nos forces pour faire progresser les investissements en Afrique.
Je tiens à remercier tous les sponsors institutionnels des Market Days 2024 pour leur partenariat extraordinaire.
Ensemble, nous sommes en route pour transformer l’Afrique à l’aide de capitaux privés.
Notre objectif se concentre sur un triple mandat : faire progresser les projets à fort impact vers leur bancabilité, lever des capitaux et accélérer la clôture des transactions. En se concentrant sur la facilitation des investissements en Afrique, l’Africa Investment Forum est devenu la première plateforme d’investissement pour le continent.
L’Afrique représente une opportunité d’investissement unique qui ne peut être ignorée. Ne vous contentez pas de me croire sur parole, fiez-vous aux données.
Selon le New York Times, le monde devient de plus en plus africain, car d’ici à 2050, une personne sur quatre dans le monde viendra d’Afrique. La population du continent doublera pour atteindre 2,4 milliards d’ici à 2050. Ce sera l’équivalent de la population combinée de la Chine et de l’Inde aujourd’hui.
La population, c’est le destin. L’Afrique regorgera de demandes sans précédent de biens et services de consommation, de services numériques, ainsi que de logements, la demande de logements devant représenter une opportunité d’investissement de 1 400 milliards de dollars.
La taille du marché africain de l’alimentation et de l’agriculture atteindra 1 000 milliards de dollars d’ici à 2030. La demande d’infrastructures présente une opportunité d’investissement d’au moins 170 milliards de dollars par an, de l’énergie aux transports, en passant par les infrastructures numériques, l’eau et l’assainissement.
Votre présence ici, aujourd’hui, montre que vous percevez les opportunités d’investissement pour la création de valeur en Afrique.
Encore une fois, fiez-vous aux données.
Une enquête menée cette année auprès des gestionnaires d’actifs par l’Africa Private Equity Capital Association Survey montre que « 85 % des investisseurs institutionnels prévoient d’augmenter l’allocation de capitaux privés dans les deux prochaines années ».
De plus, « 52 % des investisseurs institutionnels s’attendent à ce que les capitaux privés en Afrique soient plus attractifs que dans les autres marchés émergents d’ici à cinq ans ».
Nous constatons cette attractivité aujourd’hui, et non dans cinq ans.
Africa50 (que je préside) a lancé son Fonds d’accélération pour les infrastructures en Afrique doté de 500 millions de dollars, atteignant sa première clôture financière avec 15 investisseurs institutionnels africains.
L’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), lancée par la Banque africaine de développement, a obtenu le soutien du G7 pour mobiliser dix milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures vertes en Afrique.
Le lancement par la Banque africaine de développement de capital hybride, ce qui est une première pour une banque multilatérale de développement, avec une émission de 750 millions de dollars, a été souscrite huit fois à hauteur de six milliards de dollars. C’est une démonstration remarquable de la confiance des investisseurs.
L’Afrique est devenue la destination privilégiée des investisseurs dans la course aux rendements liés à l’essor de la transition énergétique mondiale.
En effet, l’Afrique jouera un rôle crucial dans la transition énergétique mondiale, car elle dispose d’importants gisements de minéraux critiques.
Encore une fois, fiez-vous aux données.
L’Afrique détient 95 % du chrome, 90 % des métaux du groupe du platine, deux tiers des réserves mondiales de cobalt, 30 % du lithium et du manganèse, et 20 % du graphite - tous essentiels pour la transition verte, depuis les véhicules électriques jusqu’aux systèmes de stockage d’énergie par batteries.
La taille du marché des véhicules électriques et des systèmes de stockage d’énergie par batteries passera de 7 000 milliards de dollars en 2030 à 59 000 milliards de dollars d’ici à 2050. L’Afrique, qui sert actuellement de fournisseur de minerais bruts, tient une opportunité unique de progresser dans la chaîne de valeur des minéraux critiques, grâce à des investissements dans les industries à valeur ajoutée de ces minéraux.
Prenons juste l’exemple du développement d’une usine de précurseurs de batteries lithium-ion en République démocratique du Congo qui sera trois fois moins coûteux qu’aux États-Unis, en Chine ou en Pologne, selon le rapport Bloomberg NEF.
L’Afrique a besoin d’investisseurs pour soutenir son ambition de devenir un pôle d’énergie verte pour le monde.
L’Afrique n’est pas si risquée. La perception n’est pas la réalité.
Encore une fois, fiez-vous aux données.
L’évaluation par Moody’s Analytics des défauts cumulés sur les infrastructures, sur une période de 14 ans, montre que l’Afrique a les taux de défaut les plus bas au monde. Les taux de défaut étaient de 1,9 % pour l’Afrique, 6,6 % pour l’Amérique du Nord, 10,1 % pour l’Amérique latine, 12,4 % pour l’Europe de l’Est, 4,6 % pour l’Europe occidentale et l’Asie.
L’objectif de l’Africa Investment Forum est d’aider les investisseurs à prendre des décisions d’investissement éclairées sur les projets en Afrique. Notre objectif reste le même : mettre en relation les investisseurs avec les opportunités, mobiliser des capitaux et accélérer la clôture financière des projets.
L’Africa Investment Forum a un bilan solide. Au cours des cinq dernières éditions, l’AIF a mobilisé 180 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour l’Afrique. Il a bouclé des transactions d’une valeur de 30 milliards de dollars et continue d’accélérer la clôture financière de nombreux autres projets.
Je félicite nos partenaires de l’AIF et leur personnel pour leur collaboration et leur travail exceptionnel. Cette année, les partenaires de l’AIF ont initié des transactions d’une valeur de plus de 15 milliards de dollars. C’est un record !
Au cours des trois prochains jours, nous aurons 41 salles de transactions (boardrooms) sur des opportunités de projets en Afrique.
Notre plateforme de consultation des investisseurs, Investor Blast, a touché 2 298 investisseurs individuels. Je suis ravi de vous informer que 1 707 investisseurs de plus de 200 institutions, au niveau mondial, ont obtenu un accès aux salles de transactions. Ils viennent de 83 pays. Cela marque un record historique pour l’Africa Investment Forum et démontre l’incroyable l’appétit pour les projets d’investissement en Afrique.
Il y aura d’excellentes opportunités d’interactions entre entreprises et des tables rondes passionnantes sur la manière d’accroître les opportunités d’investissement en Afrique.
Les salles de transactions sont prêtes.
Les promoteurs de projets sont prêts.
Les investisseurs sont prêts.
Et les gouvernements sont prêts.
L’Afrique est bancable !
Alors, que les transactions commencent !
Bienvenue à toutes et à tous encore une fois.
Je vous remercie.
