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Ijeoma Taylaur, directrice exécutive et directrice des opérations de la Nigerian Sovereign Investment Authority (à gauche), a modéré le deuxième entretien lors de la journée d'ouverture de l’Africa Investment Forum. Les intervenants, Ibrahim Magassa, président de Algest Investment Bank, et Rachel Moré-Oshodi, directrice générale et PDG de ARM Harith Infrastructure Investment Ltd, ont discuté de l'importance de mobiliser les ressources nationales.
27Nov2025

Booster le commerce par le biais des investissements d'agences de crédit à l'exportation et la mobilisation des capitaux africains pour le développement des infrastructures, tels ont été les sujets au menu des discussions des deux panels animés lors de cette première journée de l'Africa Investment Forum, qui s'est ouvert à Rabat ce 26 novembre. Des échanges francs et constructifs qui ont mis en lumière les nouveaux enjeux du financement de projets structurants pour l'avenir de l'économie africaine.

Tim Reid, CEO de UKEF, l'agence de crédit à l'exportation du gouvernement britannique et Saad bin Abdullaziz Alkhalb, CEO de la Banque saoudienne d'import-export, invités du premier échange ont tous les deux rappelé l'importance de l'Afrique pour leurs institutions. « L'Afrique est une priorité stratégique pour nous. Nous gérons un portefeuille d'environ 60 milliards de pounds, dont 10 milliards en Afrique et avons l'ambition d'accroître ce financement. L'un de nos plus grands atouts est notre réseau sur le terrain qui parle aux gouvernements et qui comprend ce qui se passe localement », a affirmé Tim Reid. Il a également précisé que UKEF a déjà mis en place des projets dans plusieurs pays tels que l'Angola, le Bénin, le Togo, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Rwanda et le Kenya, avec l'ambition d'élargir ses activités sur le continent.

Saad bin Abdullaziz Alkhalb a, pour sa part, rappelé que les trois bureaux de son institution hors de l'Arabie Saoudite se situent en Afrique : l'Afrique du Sud, le Maroc et bientôt l'Égypte. « Nous avons signé 21 protocoles d'accord avec les institutions africaines dont la Banque africaine de développement pour appuyer la croissance et réduire les risques concernant les transactions sur le marché africain. Nous finalisons également un accord de 400 millions de dollars avec Afreximbank pour accélérer le commerce entre l'Arabie Saoudite et les pays africains. » « Depuis notre lancement il y a cinq ans, nous avons investi environ 25 milliards de dollars dont 20 % dans le marché africain. La plupart dans le commerce mais nous espérons que cela évoluera vers d'autres secteurs tels que l'agriculture, les infrastructures et le réseau de transport de l'énergie », a-t-il ajouté.

Pour les deux intervenants, il est important que tout l'écosystème financier travaille de concert pour avoir le plus d'impact possible. « Nous accueillerons la Banque et d'autres institutions financières à Londres en décembre pour réfléchir à la mobilisation des capitaux d'investissement et travailler ensemble pour le bénéfice des emprunteurs », a confié le CEO de UKEF. Saad bin Abdullaziz Alkhalb a, lui, annoncé que des discussions étaient en cours avec le Groupe de la Banque pour la création d'un fonds pour des investissements durables en Afrique. Tous ont salué l'organisation de l'Africa Investment Forum, une plateforme qui permet aux acteurs de se retrouver et d'échanger régulièrement.

Lors du deuxième panel qui portait sur la mobilisation des capitaux africains pour financer les infrastructures, Ibrahim Magassa, président d'Algest Investment Bank a d'abord fait le point sur la situation actuelle du déficit en infrastructures : « Le déficit d'infrastructures en Afrique est de 117 milliards chaque année. Environ 40 % d'Africains n'ont pas accès à l'électricité et plus de 300 millions de personnes n'ont pas accès à de l'eau potable. Le transport en Afrique coûte cinq fois plus cher que dans les pays asiatiques. Face à cette situation, nous devons aller vite et être en mesure d'avoir des projets bien préparés afin de présenter des projets que les différentes banques et investisseurs, aujourd'hui présents, seront prêts à financer ».

Il a également souligné l'importance de mener des études de marché de qualité pour avoir des projets bancables. Pour cela, Algest Investment Bank met l'accent sur le préfinancement auprès des États pour le montage de ces projets.

Rachel Moré-Oshodi, managing director et CEO de ARM Harith Infrastructure Investment Ltd a donné des exemples concrets de mobilisation de ressources endogènes telles que les fonds souverains et les fonds de pension. Elle a expliqué comment au fil des années, ces ressources sont devenues des leviers pour financer d'importants projets d'infrastructures domestiques. Des financements disponibles en monnaie locale et qui réduisent les risques pour les investisseurs internationaux. « La transformation viendra de nous-mêmes avec des capitaux locaux, des investisseurs locaux au-devant des choses et des partenaires globaux qui viennent amplifier ce que nous essayons de faire  », a-t-elle insisté.

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